Le monde du travail est agité par une succession d'imprévus, la pandémie et ses résurgences en tête, qui donnent à penser que rien n'est prévisible, que l'anticipation ne sert à rien tant il faut s'adapter en permanence. Il en résulte un sentiment et une sensation de fatigue croissante que seul l'espoir d'un avenir meilleur permet de compenser. Les entrepreneurs (ses) ont cet espoir chevillé au corps. Dans les pires moments ils voient la porte, parfois étroite et difficile à repérer, par laquelle ils doivent passer et y poussent leurs équipes avec confiance. Même les rigueurs de l'hiver ne parviennent pas à entamer leur enthousiasme : ils effacent leur fatigue et celle des autres.
En ce dernier jour de travail avant Noël, chez Scenent nous avons fêté les entrepreneuses et entrepreneurs qui constituent une des trames solides sur laquelle notre société s'appuie. Ils ont droit à notre reconnaissance à plusieurs titres. Ils nous font confiance dans la durée, année après année, nous inspirent et nous motivent toujours plus à être à leurs cotés dans les bons et les mauvais moments, nous confirment au quotidien qu'ils ont de belles valeurs qu'ils passent plus de temps à vivre avec sincérité qu'à communiquer avec un porte-voix.
Hier, au lieu de nous organiser comme à l'accoutumée en vue des échéances d'animation d'ateliers ou de remises de livrables, nous avons ralenti le rythme et avons passé du temps à débattre et à anticiper, en musique. Toutes les générations sont représentées dans l'équipe, depuis les Beatles natives jusqu'aux Radiohead natives en passant par les Metallica natives. D'ailleurs l'art et les artistes, la musique et les musiciens en particulier, ont de nombreuses leçons à nous donner en matière de perception des tendances, de lames de fond qui touchent tout ou partie de notre écosystème. Quels défis attendent nos clients l'année prochaine et au delà ? Quelles tendances macro-sociétales (et non pas seulement macro-économiques, même si cette composante est clé) sont à l'oeuvre dans la durée et seront toujours à l'oeuvre dans plusieurs années avec un niveau de probabilité élevé ?
Les conclusions sont multiples et ne rentrent pas dans un article de blog. Nous avons choisi de vous en communiquer une dans ces lignes, soigneusement sélectionnée par nos soins. Il se trouve qu'elle était déjà abordée avec clarté dans un petit livre publié il y a déjà plus d'un an aux éditions Scenent, non pas sous la forme d'un essai, mais sous la forme d'une farce mettant en scène deux personnages aux prises avec un défi d'entreprise étonnant. Au delà de la trame du Mondialitron qui se veut avant tout plaisante, distrayante et adaptée à un besoin de trêve hivernale, assis(e) dans un bon fauteuil ou allongé sur un canapé, il y a un message. Parmi les grands phénomènes qui dominent et sous-tendent notre actualité, la dette et son accroissement, combinée à un risque de tension sur les taux, constitue ce que nous appelons une cause racine d'évolution, voire de révolution. Tout le monde doit s'y préparer, surtout les entrepreneurs et entrepreneuses. Comment ? Essentiellement en étant prêts à s'internationaliser, même si la structure concernée est de taille modeste. Aujourd'hui on peut vendre partout dans le monde avec des moyens limités si le produit ou le service est bien pensé, ce qui permet d'atténuer ce que les grands groupes appellent le risque pays, qui n'est pas l'apanage des seuls grands groupes, justement. D'une manière générale, nous plaidons pour une petite et moyenne entreprise, pour une startup et une scale-up capables d'intégrer à leurs stratégies des causes et des conséquences qui les touchent de près et qui sont trop souvent considérées comme spécifiques aux institutionnels et aux multinationales.
Après les fêtes nous reprendrons le collier et produirons des points de vue sectoriels sur la base de ce remue-méninges du 23 décembre, lequel cristallise un travail de recherche régulier mené par nos consultants en stratégie au cours de l'année qui s'achève. Après les fêtes donc. Car nous fermons la boutique pour une semaine entière, histoire de bien faire mûrir ces idées avant de les mettre en application.
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